Le concours, créé en hommage à l’artiste Andrée Arty, est organisé tous les trois ans. Le premier prix, d’une valeur de 7 500 euros, sera consacré à la production et à l’édition d’un catalogue des œuvres (collages) du gagnant. Les deuxième et troisième lauréats recevront un bon à valoir de respectivement 2 500 et 1 500 euros pour l’encadrement de leurs œuvres de collage, en collaboration avec la Fondation Andrée et Pierre Arty.
Le Prix du Collage a déjà connu quatre éditions couronnées de succès, qui ont récompensé des collagistes remarquables.
- Première édition en 2016 : Emelyne Duval (website)
- Deuxième édition en 2019 : Paulette in ’t Veld (Instagram)
- Troisième édition en 2022 : Alida Everts (website)
- Quatrième édition en 2025 : Nousjka Daniëls (website)
Nousjka Daniëls, originaire de Bruxelles, a remporté en 2025 la quatrième édition du prix Andrée Arty

Nousjka a suivi une formation de graphiste à Luca, à Gand. Elle vit et travaille à Bruxelles comme graphiste et illustratrice indépendante, pour diverses applications graphiques, avec un intérêt particulier pour les livres et les jeux de cartes.
En parallèle, elle suit une formation en Arts graphiques à l’ABKA, à Anderlecht, où elle marie son bagage graphique à des techniques analogiques. Depuis, elle développe un style artistique personnel où elle explore et réinvente constamment son langage visuel. Son travail se concentre sur la sérigraphie, la linogravure, le riso et les collages « paper cut-out », réutilisant parfois des fragments de collages antérieurs pour créer de nouvelles compositions.
Les éléments colorés présents dans son œuvre reflètent ses fascinations personnelles, telles que les puzzles, la science-fiction, les îles et les rêves tropicaux. Nousjka construit ses images comme un puzzle : chaque élément est une pièce du tout, tout en pouvant exister de manière autonome. Elle crée ainsi un univers à la fois ludique et reconnaissable, avec parfois un petit côté décalé.
En 2022, le Prix Andrée Arty est allé à Alida Everts de Hoogeveen, aux Pays-Bas.

Elle a étudié à l’Akademie voor beeldende kunsten en vormgeving et à l’Academie Minerva de Groningue.
Ce qui a frappé le jury, c’est l’emploi du vide, par lequel le travail d’Alida Everts se distingue de la plupart des productions habituelles de collages. Ses œuvres, dans lesquelles elle recourt à des matériaux bon marché et fragiles – qu’elle combine avec des éléments dessinés –, pourraient être qualifiées de minimalistes, si ce n’est qu’il y est bel et bien question d’un rendu naturaliste de la réalité imaginée.
Cette approche sans préjugés de la technique du collage donne des œuvres très personnelles, pleines de fraîcheur. Le catalogue de ses œuvres est en cours de rédaction.
La gagnante de la 2e édition, organisée en 2019, est Paulette in ‘t Veld, née aux Pays-Bas, juste au-delà de la frontière belge.

Elle a fait ses études à la Kunstacademie de Maastricht et a obtenu en 2010 le titre de Bachelor of fine Arts. Dans les dernières années de sa formation, elle s’est principalement consacrée à la gravure à l’eau-forte.
Ses premières œuvres étaient surtout figuratives. Par la suite, elle est tombée sous le charme des paysages. Après avoir obtenu son diplôme, elle s’est mise à créer des collages où les paysages tiennent clairement la vedette.
Ses collages intègrent des centaines de fragments minuscules découpés dans de vieux livres et assemblés pour former un nouvel ensemble.
Au fil des années, elle s’est approprié cette technique, qui est devenue la marque de fabrique de ses collages.
Le tout premier Prix Andrée Arty du Collage, organisé en 2016, est allé à Emelyne Duval.

Elle a obtenu en 2010 son diplôme en communication graphique à l’École supérieure des arts plastiques et visuels de Mons, et a installé son atelier à Élouges.
Elle a débuté comme collagiste et illustratrice, mais son art évolue vers un dialogue entre photographie, peinture, dessin et collage.
Son travail artistique consiste à glaner des images qu’elle récupère dans de vieux livres et des journaux chargés d’histoire. Elle les adapte, les déforme et les transforme avec une grande délicatesse et un réel sens de l’humour et de la poésie. Ce faisant, elle compose un nouveau dictionnaire de l’imagination.
Ses œuvres ont déjà été exposées à maintes reprises, dans des expositions solo et des présentations collectives, et sont accessibles à la Galerie Nardone à Bruxelles et La Louvière.
