Andrée et Pierre Arty

La Fondation Andrée et Pierre Arty fut créée en 2006. Son objectif ? Conserver et promouvoir l’œuvre d’Andrée (collages, dessins, peintures et poèmes), ainsi que la collection d’affiches et les photos de Pierre.

Andrée Arty

Andrée – Arty – Rahier naît à Ensival le 9 novembre 1923, au sein d’un milieu artistique. Sur les traces de son père Albert Rahier, un violoniste couronné de succès, elle se consacre à l’étude du chant et du piano d’accompagnement au Conservatoire royal de Bruxelles. A partir de 1944, elle multiplie les récitals en Belgique et à l’étranger avec à ses côtés son mari, Pierre Lulsens, qui l’accompagne en qualité de récitant.

Au début des années 50, Andrée déserte l’univers des concerts pour se consacrer avec passion à l’une de ses anciennes amours, la poésie. On lui doit quelques recueils de poèmes, dont « Le vêtement de noces », « Comptines pour une chatte » et « L’Alliance ». Andrée Arty y adopte un style dénué de règles, concentrant son énergie dans l’expression du sentiment et de ses convictions intimes devant les aléas de son existence. Ses poèmes mettent en scène les jeux de l’amour ou les péripéties de sa quête spirituelle.

En 1965, Andrée Arty, âgée de 43 ans, abandonne définitivement la plume et s’adonne à la création de collages. Un détour résolu sur lequel elle ne reviendra plus – ce dont se réjouissent les amateurs d’art. Parce que cette nouvelle démarche constitue le début d’une des phases les plus prolifiques de l’art du collage en Belgique.


Visuellement proches de l’univers surréaliste qui commence à toucher les domaines les plus variés de la société, les premiers collages d’Andrée Arty sont très vite bien accueillis par le monde de l’art. La critique salue la richesse de son imagination, la profondeur des thèmes abordés et la sincérité de sa sensibilité. Un succès d’estime assorti de réussites commerciales qui encourage Andrée Arty à produire à un rythme presque frénétique.

Mais dans cet art du collage, la poétesse qui vit en elle revient s’inviter. Andrée ne se limite pas à la découpe d’images, elle les enrichit de mots et de fragments de phrases pour donner naissance à des hybrides conceptuels. En parallèle à ses collages, elle commence à dessiner au crayon, au pastel ou au fusain sur papier. Son but est avant tout de dessiner non pas à la pointe du crayon mais avec tout l’élan de l’âme.

En d’autres termes, pour Andrée Arty, la qualité de l’œuvre repose sur la capacité à transmettre et à susciter l’émotion plutôt que sur la virtuosité d’une composition. C’est dans cette perspective qu’il importe de découvrir l’ensemble de son œuvre, aujourd’hui comme à l’avenir.

Pierre Arty

Pierre Arty (de son vrai nom Pierre Lulsens) contribua cinquante ans durant à la vitalité artistique de la Belgique francophone. Cet homme épris de théâtre et de spectacle était né à Bruxelles en 1923. Il y est mort le 8 septembre 2010. Il avait épousé Andrée Rahier, une artiste dans les domaines de la musique et l’art pictural.

Activités culturelles

Durant plus d’un demi-siècle, l’activité débordante de Pierre Arty se fond dans le paysage culturel de notre pays. Toujours aux aguets de la fébrilité créatrice, en Belgique comme à l’étranger, il fonde son propre bureau de spectacles et de concerts avant de rejoindre le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. 

Il parcourra les cinq continents – plus de 70 pays ! – à la découverte d’artistes ou de créateurs percutants. Il fut tout à la fois administrateur du Festival Mondial de Bruxelles en 1958, cofondateur d’Europalia et des Francophonies théâtrales, administrateur délégué du réseau Exploration du Monde et de l’Association des arts et de la culture (Adac) au Palais des Beaux-Arts. Il fut aussi vice-président de la Fondation Reine Paola.

Il parcourra les cinq continents – plus de 70 pays ! – à la découverte d’artistes ou de créateurs percutants. Il fut tout à la fois administrateur du Festival Mondial de Bruxelles en 1958, cofondateur d’Europalia et des Francophonies théâtrales, administrateur délégué du réseau Exploration du Monde et de l’Association des arts et de la culture (Adac) au Palais des Beaux-Arts. Il fut aussi vice-président de la Fondation Reine Paola.

Realisaties
Il créera deux spectacles audiovisuels (Enchantement de Bruxelles et La Belgique selon Victor Hugo). On lui doit aussi deux ouvrages, Impression de Belgique (éd. Dexia) et A la rencontre des étoiles (Luc Pire).

Distinctions
Anobli au titre de chevalier par le roi Albert II
Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France
Chevalier de l’Ordre du Mérite de la République italienne
Croix de chevalier de l’Ordre du Mérite de la République Fédérale d’Allemagne