Cette année a vu célébrés quatre vainqueurs au total, puisque deux artistes se sont partagé le troisième prix. Au vernissage figuraient les œuvres des gagnants ainsi que celles de seize autres participants. Le public a pu admirer les collages au Rooftop Albert, au cinquième étage de la Bibliothèque Royale de Bruxelles. Outre une vue panoramique sur notre capitale, les visiteurs ont pu y découvrir une sélection de l’œuvre d’Andrée Arty.
Les gagnants de la troisième édition du prix du Collage
Le premier prix, d’une valeur de 7 500 euros consacrés à la production et à l’édition d’un catalogue des œuvres (collages), a été attribué à l’artiste néerlandaise Alida Everts.
La deuxième lauréate, Dianne BAKKER, également des Pays-Bas, a reçu un bon à valoir de 2 500 euros pour l’encadrement de son œuvre de collage, en collaboration avec la Fondation Andrée et Pierre Arty.
Le troisième prix partagé, un bon à valoir de 1 500 euros, est allé à Erik VAN MAARSCHALKERSWAARD et Kim WINDMOLDERS.
Selon le jury, l’approche sans préjugé de la technique du collage d’Alida Evert offre des œuvres d’une fraîcheur toute personnelle. Avec l’utilisation de matériaux ‘pauvres’ ou fragiles, on serait tenté de qualifier son travail de minimaliste, si ce n’est qu’il s’agit bien ici d’une représentation naturaliste d’une forme de réalité imaginaire.
Les collages de Dianne Bakker se distinguent, outre leur choix étonnant de matériaux, par de subtiles références à d’illustres prédécesseurs, tels Édouard Manet ou le Douanier Rousseau. Son style pseudo-naïf s’enrichit ainsi de doubles sens. Le Déjeuner sur l’herbe semble devenu un paisible pic-nic, tandis que l’arbre de Noël petit-bourgeois cache suffisamment de mystère et de menaces pour que le spectateur puisse le charger de ses propres souvenirs et angoisses.
Des photos à première vue banales constituent la base du travail d’Erik Van Maarschalkerswaard, artiste néerlandais. Des interventions de collage minimales atteignent leur impact maximal grâce à un humour au second degré et à une certaine ironie. En combinant des images apparemment contradictoires, Kim Windmolders, de Hasselt, réussit à créer un univers très personnel où des éléments féeriques côtoient une ambiance de menaces sous-jacentes.
Le directeur et les administrateurs de la Fondation ont été très heureux de pouvoir accueillir, le 11 novembre, les lauréats de cette troisième édition du prix du Collage ainsi que la plupart des autres artistes sélectionnés, invités à montrer personnellement leurs œuvres au vernissage. Après la partie officielle et les interventions des membres du jury, les invités se sont retrouvés autour d’un verre de l’amitié et d’un cocktail dinatoire.
Selon le jury, composé de Sergio Servellón, directeur du musée Felix De Boeck, Antonio Nardone, de la galerie d’art du même nom, Émelyne Duval, lauréate de la première édition de cet award, et du critique d’art Yves de Vresse, les plus de 200 œuvres soumises par près de 80 artistes belges et internationaux pour ce troisième Prix étaient généralement de haut niveau.
Le jury se réjouit également de l’internationalisation des participants. Lors des premières éditions, les envois provenaient avant tout de Belgique et des pays voisins, alors que nous voyons maintenant des œuvres provenant d’artistes de pays aussi divers que le Brésil, le Canada, la Corée ou l’Ukraine, en plus des envois provenant du Benelux, d’Allemagne ou de France. Cette tendance prouve, si besoin en était, l’actualité et l’importance d’un concours consacré à l’art du collage.
Il est remarquable également que, tout comme lors des éditions précédentes, la participation féminine reste majoritaire, avec 65 % des soumissions. Le jury n’y voit d’autre explication que le reflet d’une tendance générale à plus de visibilité des femmes dans le monde de l’art. Remarquable également de constater que la procédure pour en arriver à une proposition au conseil d’administration de la Fondation Andrée et Pierre Arty a mené assez rapidement à un consensus parmi le jury. Il est apparu en effet que plusieurs envois figuraient dans la présélection de chacun de ses membres. Ceux-ci avaient en effet choisi un nombre de lauréats possibles parmi les photos de toutes les œuvres qui leur avaient été envoyées anonymement (c.-à-d. uniquement sous numéro de référence). Sans concertation préalable, les membres du jury ont privilégié des artistes faisant preuve de personnalité dans leur approche de la technique du collage, sans recherche de l’effet facile.
Ce ne fut pas chose facile, pour le jury, de sélectionner les vainqueurs parmi ce grand nombre de participants. Il a pourtant trouvé assez vite un consensus en ce qui concerne les lauréats, mais n’a pu s’empêcher de donner une mention spéciale à l’œuvre de Ágota Veres, née en Ukraine.
Ce ne fut pas chose facile, pour le jury, de sélectionner les vainqueurs parmi ce grand nombre de participants. Il a pourtant trouvé assez vite un consensus en ce qui concerne les lauréats, mais n’a pu s’empêcher de donner une mention spéciale à l’œuvre de Ágota Veres, née en Ukraine. Elle opte dans son art pour une abstraction radicale, dont les racines peuvent se retrouver dans le groupe ‘Zero’ et la ‘peinture-matière’. Ses collages combinent la forte intensité chromatique de tons purs à des